Une des plus grandes difficultés du sport équestre vient du fait qu’il requiert une collaboration entre le cheval et l’homme. De ce fait, l’entraînement consiste avant tout à leur apprendre à travailler ensemble. Si le cavalier parvient à communiquer correctement avec sa monture, ils deviendront plus complices et pourront briller dans leur discipline.
Le langage des chevaux
Vivant naturellement en groupe, le cheval utilise de nombreux supports (visuel, olfactif, sonore, tactile, etc.) pour communiquer avec ses semblables. Ainsi, tous ses sens sont en permanence en éveil pour recevoir d’éventuels messages venant de son vis-à-vis. Le léchage, par exemple, est déjà une forme de communication chez ces équidés.
La vue joue un rôle essentiel dans la communication et la vie sociale des chevaux. Les informations sont notamment transmises à travers des parades, des mimiques, des postures, etc. D’autre part, le langage corporel s’avère assez complexe chez cet animal. En effet, il faut à la fois tenir compte de tous les mouvements au niveau de chaque partie de son corps (naseau, queue, oreilles et position de l’encolure).
En général, la posture et la tonicité donnent de précieux renseignements sur la santé et l’état émotionnel d’un cheval. Le cavalier doit ainsi se montrer attentif à ces signaux pour connaître l’état global de sa monture. Par ailleurs, le passage entre chaque posture est souvent progressif. En d’autres termes, l’animal réalise un ensemble de postures annonçant les prochaines. Il est donc possible d’anticiper ses prochains mouvements et éventuellement ses réactions dans une situation donnée.
Plusieurs postures sont fréquemment observées chez le cheval, notamment le cheval pâturant, regardant au loin et au repos debout. Lorsqu’il est en vigilance, l’équidé a tendance à adopter une posture facile à reconnaître : la tête haute, la queue légèrement relevée avec les oreilles fixes et orientées vers l’avant.
Pourquoi communiquer avec son cheval ?
La communication avec son cheval est basée sur l’observation, l’analyse et une grande part d’intuition. En l’observant attentivement, le propriétaire ou le cavalier est en mesure d’identifier son état émotionnel ainsi que ses intentions. Toutefois, la pertinence de cette analyse requiert une observation en amont des habitudes et des tendances de l’équidé.
Les problèmes de comportement des chevaux proviennent souvent d’une incompréhension entre espèces. Étant donné que l’homme ne perçoit pas ses réactions à la douleur ou à d’autres messages plus subtils, l’équidé s’efforce de multiplier les supports et peut même recourir à la violence. Dans d’autres cas, l’animal se contente de faire la sourde oreille et se montre de plus en plus réticent aux exercices. Il est alors primordial d’améliorer autant que possible la communication avec son cheval.
En cas de troubles moteurs ou de maladies chroniques, le cheval en informe souvent son interlocuteur à travers les nombreux supports de communication à sa disposition. Cependant, il est difficile d’identifier le problème, son origine et son traitement, si le propriétaire ou le cavalier ne prend pas le temps d’interpréter les signaux émis par l’équidé.
Outre les situations graves, la communication avec le cheval est importante dans de nombreux cas de figure et dans l’entretien quotidien de son protégé. Par exemple, en étant réceptif au « langage » de l’animal, il est possible de déterminer le meilleur moment pour procéder au sevrage sans affecter le petit ou la mère.