L’élevage d’un cheval implique une grande variété de soins pour lui éviter toute souffrance physique et assurer sa bonne santé. Il est également important de se focaliser sur son équilibre psychologique pour lui permettre d’être heureux. Une fois bien portant et à l’aise, l’équidé ne risque pas de développer des comportements anormaux, voire dangereux pour les autres (chevaux ou humains).
Définition du bien-être chez les chevaux
Selon les professionnels de la filière équine, le bien-être du cheval se définit entre autres par l’absence de faim et de soif, la présence d’habitat adapté et le maintien d’une certaine condition de confort. Cela implique également l’inexistence de blessures et de maladies, l’absence d’anxiété ou de peur ainsi que la possibilité de développer les comportements naturels propres à son espèce.
Dans la nature, le cheval a un rythme de vie propre aux équidés. Il se nourrit d’herbe, boit beaucoup d’eau, vit en groupe et évolue dans de grands espaces. Les besoins fondamentaux de cet animal sont ainsi définis par ses conditions de vie originelles.
À l’instar des autres animaux, l’équidé est heureux lorsque ses besoins fondamentaux – d’ordre biologique ou psychologique – sont assouvis. Outre la nutrition et l’entretien courant, il est ainsi indispensable de prendre soin de son environnement et de sa vie sociale pour assurer son bonheur.
Lorsqu’il n’est pas heureux, le cheval peut devenir plus réticent, turbulent et même agressif. Cet état émotionnel représente un risque non négligeable pour la sécurité du cavalier, du propriétaire et de toute autre personne en contact avec l’équidé. Sans nécessairement parvenir à cette situation extrême, le mal-être d’un cheval se traduit également par l’apathie, la léthargie, voire une véritable dépression.
Développement de comportements anormaux ou à risque
Le cheval doit donner des coups de mâchoire au moins dix mille fois par jour pour stabiliser sa tension nerveuse. Dans son milieu naturel, ce besoin physiologique passe inaperçu, car il broute la plupart du temps afin d’ingérer la quantité d’herbe requise pour sa subsistance. Il en est autrement pour les chevaux vivant en box.
S’il ne peut pas mâcher autant que nécessaire, le cheval se retrouve avec un stock important d’énergie nerveuse. Il est donc plus stressé et cherche à se défouler d’une autre manière. Pour apaiser son anxiété et canaliser toute cette énergie, l’équidé peut, par exemple, ronger la porte de son box, se gratter de manière frénétique ou encore ruer plus souvent.
Dans tous les cas, le cheval développe des comportements anormaux, voire pathologiques, qui risquent d’entraîner des maladies plus graves comme les coliques sévères, le tic aérophagique, etc. Les balades journalières (au moins 4 km par jour), les activités sportives et autres exercices physiques, permettent également d’évacuer toute cette énergie stockée par le cheval.
Dans tous ces scénarios, l’équidé malheureux se retrouve dans un état de souffrance important et ne peut plus remplir ses fonctions au quotidien. Il peut par ailleurs développer des troubles irréversibles si sa condition de vie ne s’améliore pas rapidement. À ce stade, il est incapable de se comporter « normalement », de travailler avec l’homme ni même d’évoluer au milieu de ses congénères.
Le bonheur du cheval est ainsi un paramètre essentiel que tout éleveur ou propriétaire doit prendre en compte pour éviter de le faire souffrir ou de s’exposer à des risques.